L’histoire


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1950

Le commissaire Jean PIETRI et monseigneur D’OREYE aumônier décident pour mettre en avant les Scouts de France de construire un pont sur la Tinée afin de désenclaver le village de MOLIERES. Cet ouvrage est construit à la demande des ponts et chaussées, par les scouts et leurs chefs en 96 heures ! Il mesure 3m de large et 25 de long et supporte une charge de 3 tonnes.Il fut inauguré par de nombreuses personnalités du département. Devant cet important succès, constatant qu‘il est de plus en plus difficile d’obtenir des subventions pour les camps de scoutisme, ils décident sous l’impulsion de Maurice MARCOBELLI de créer une « colonie de vacances » permettant de récupérer des fonds, avec un encadrement par des cheftaines du mouvement. La prospection pour trouver un terrain se fait immédiatement. Ils apprennent alors qu’un chef de Cannes a campé avec sa troupe à Malamaire sur un terrain de Mme. FABRE. Celle-ci est rapidement contactée car elle est propriétaire de la quasi-totalité des terres de ce coin agréable.

 Janvier 1951

À la surprise générale, Madame FABRE, dont un fils a été louveteau offre un terrain de 1 hectare pour un bail de 18 ans avec un loyer annuel de 1 Franc ! C’est monsieur BOS, architecte à la ville de Nice, qui dresse les premières implantations de bâtiments de la « colonie », persuadant les instigateurs dont Maurice MARCOBELLI qu’il faut construire des constructions sérieuse plutôt que des baraquements. On décida de faire le piquetage avec des routiers, élèves architectes.

Avril 1951

Les scouts lancent un emprunt pour financer les travaux de 1 million de francs (anciens) remboursable en 10 ans, mais il n’est couvert qu’à 36%. Les travaux commencent avec l’entrepreneur Marcel FURIA (ancien scout) qui accepte de les faire à crédit. Ils s’élèvent dans un premier temps à 9998 Francs, garantis par Maurice MARCOBELLI et le père D’OREYE. La grande cuisine se construit avec des parpaings faits sur place avec du gravier de l’Artuby. 800 mètres de lignes électriques, sur des poteaux récupérés des PTT, des canalisations d’eau avec des tuyaux de l’usine de Gaz de Nice jusqu’à la rivière ainsi que le chemin aux futurs bâtiments complètent les activités ! Il faut faire vite car 75 Louveteaux sont attendus pour la première session le 15 juillet. On a déjà refusé du monde ! C’est la cheftaine Jany MAGLIONE qui en a la direction. Tous les week-ends Maurice MARCOBELLI monte avec une patrouille de service. A la Pentecôte toutes les troupes montent à Malamaire. Le démarrage est difficile, car on ne dispose d’aucun moyen de transport excepté la 4cv de l’aumônier. Les marabouts récupérés de l’armée, sont implantés dans le champ, et l’électricité arrivant enfin, la pompe peut faire monter l’eau dans le bassin. La 6° Nice vient en renfort et son chef JONESCO « emprunte » subrepticement la camionnette d’un paysan pour aller chercher la paille qui remplira les paillasses. Tout se déroule bien et à la fin du camp la colonie accueille un camp de formation de chefs Africains qui, à l’aide de poutres et planches offertes par la mairie de Valderoure, construisent une passerelle sur l’Artuby. Elle sera emportée plus tard par une crue.

1952

Construction de l’infirmerie. En Juillet, toujours sous la direction de Jany MAGLIONE deux sessions de 100 Louveteaux !

1953

Construction des réfectoires et les scouts peignent les bâtiments. En Juillet, comme les années précédentes, deux sessions de 100 Louveteaux ! Les dalles des tentes sont terminées. C’est le début de la construction du pavillon (dit « pavillon des cheftaines »).

1954

Construction des sanitaires et de la chaufferie au bois pour les douches.

1955

100 lits sont achetés. Une nouvelle responsable arrive, la cheftaine RABUTATO d’Antibes qui assurera plusieurs années cette fonction.

1956

Construction des chambres du personnel. 1957 Le troisième groupe de WC est construit, et c’est une tradition, le 1er Mai les routiers vident les fosses !

1958

Le pavillon est enfin terminé, sa construction ayant durée plus longtemps que prévu faute de finances. Maurice MARCOBELLI assure les finitions intérieures.

1959

Louis DE COSTER, un autre grand artisan de Malamaire, construit la cheminée du pavillon.

1962

Le pont sur l’Artuby permet de parvenir au centre de façon plus rationnelle. Il est construit toujours par les scouts.

1963

EDF amène enfin l’électricité à la colonie. La première installation est démontée et le cuivre des fils vendu !

1964

Construction des chambres et des douches du personnel ainsi que de la fosse septique. La colonie est dirigée par une employée de la Jeunesse et des Sports, madame BOY, et cela marque la fin de la spécificité Louveteau dans l’organisation.

1965

L’eau de la rivière n’étant plus utilisable, on dégage la source et on construit un bassin de décantation pour récupérer cette eau et la pomper dans le bassin muni d’un système de javellisation.

1967

Le commissaire de l’époque DE LAJAUDIE, négligeant ses responsabilités, ferme la colonie, n’ayant pas renouvelé les demandes de subventions ni les autorisations.

1972

Le terrain est acheté à madame Fabre par le centre National des Scouts de France.

1973

Le centre national fait installer de nouvelles canalisations pour l’eau et un branchement direct à l’adduction de la Lyonnaise des eaux. Des cuisinettes sont construites, sous les plans de Jean SASSO, pour être en conformité avec le règlement anti-incendie pour les campings. Le centre national et Jean MOREAU dédient alors Malamaire pour en faire un lieu de réflexion et de rencontres pour les membres associés.

1990

Les membres associés créent le « Carrefour de Malamaire » pour assurer la gestion estivale du centre à leurs sympathisants. Jean SEYRAT commissaire départemental ouvre Malamaire pendant les vacances de printemps pour des stages de formation. Il poursuit l’œuvre des bâtisseurs de Malamaire en investissant des fonds (grâce à des subventions et à l’héritage de Maurice MARCOBELLI fait au mouvement) dans la mise aux normes de bâtiments.

2003

Marie et Philippe COLOMB Commissaires départementaux en appellent au centre national suite aux dérives du « Carrefour de Malamaire » qui n’accueillent presque plus de membres du mouvement et interdit l’accès à la propriété aux camps des unités Scouts de France pendant l’été. Faute d’un compromis le « Carrefour de Malamaire » quitte la propriété et une équipe de gestion assure l’accueil des camps pendant l’été.

2006

Un camp national « Plein Vent » est organisé avec plus de 100 jeunes de milieux défavorisés. Les deux mois d’été sont remplis par des camps de plus en plus nombreux. La propriété devient base d’activité Scouts et Guides de France

2007

Le parcours de « la flamme de l’espoir » du centenaire du scoutisme, fait une halte à Malamaire prouvant une fois de plus, s’il en était besoin que la propriété est historiquement un lieu d’excellence du scoutisme.